Quelles sont les étapes à respecter pour construire un mur de soutènement ?

Vous souhaitez bâtir une maison ou un garage sur un terrain en pente ? Créer une terrasse ? Ou bien encore, aménager un jardin ou un massif de fleurs ? Quelles que soient vos raisons, vous devez nécessairement envisager la construction d’un mur de soutènement. Ce dernier permet en effet d’éviter les glissements de terrain ou les éboulements dus à la pression qu’exerce la terre ou l’eau dans le sol. Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte avant l’étape de la réalisation du mur de soutènement : le prix, le type de terre, l’usage du terrain, etc. Étant donné l’importance de l’édifice, la difficulté de la mise en œuvre, les analyses à effectuer en amont et l’entretien, rien n’est à prendre à la légère. Nous vous présentons aujourd’hui l’essentiel à connaître en ce qui concerne les murs de soutènement.

 

L’étude de sol et l’importance de l’analyse géotechnique

 

Avant la construction d’un mur de soutènement sur un terrain en pente, il faut dans un premier temps s’assurer des conditions de faisabilité. Et si tous les voyants sont au vert, vous devez choisir le type de mur le plus adapté. Pour cela, faire appel à un bureau d’étude s’avère indispensable.

 

Les géotechniciens du bureau d’étude ont pour rôle d’examiner la nature de votre terrain. Ils inspectent les différentes couches du sol, évaluent sa résistance et sa perméabilité. Ils donnent une conclusion sur la faisabilité du projet et établissent un modèle géotechnique avec toutes les données recueillies.

 

Mais, la seule connaissance des caractéristiques du sol ne suffit pas. Il faut également prendre en considération les surcharges éventuelles. Ainsi, la présence d’un bâtiment, le passage de voitures et les autres aménagements doivent compter dans le calcul de la poussée.

 

Les ingénieurs déduisent de tous ces critères quels sont les meilleurs matériaux à utiliser, la profondeur de la fondation, la hauteur et l’épaisseur du mur ainsi que le type de drainage. Tout cela suit des normes d’application nationale, nombreuses et complexes liées à la construction, aux murs et aux fondations.

 

Les types de murs de soutènement

 

Comme nous venons de le voir, à chaque situation correspond son type de mur de soutènement. Petit tour d’horizon des procédés existants.

 

Le mur de soutènement en bois

 

Le bois est plutôt utilisé pour des petits projets de type paysager lorsque la pression est légère. C’est en effet un mur de soutènement pas très cher, entre 10 et 40 euros le mètre carré, mais dont l’usage reste limité.

 

Il se compose de planches de bois bruts, de rondins ou de poteaux. Pour l’installation :

  1. Protégez le bois en le traitant ou en le calcinant.
  2. Creusez la terre aux endroits où vous planterez le bois avec une bêche ou une tarière.
  3. Montez les poteaux ou rondins.
  4. Au fur et à mesure de la construction, vous pouvez agrafer une bâche sur la paroi intérieure en contact avec le sol ou poser des pierres pour former une protection et éviter ainsi la pourriture.
  5. Remblayez la terre.

 

Le mur de soutènement autostable

 



Il existe plusieurs sortes de murs autostables. En premier lieu, le mur de soutènement en béton armé préfabriqué, appelé aussi cantilever, se reconnaît grâce à sa forme de T renversé ou de L. 

 

Ensuite, le mur de soutènement en parpaing à bancher se compose de blocs creux à monter puis à remplir de béton.

 

Dans les deux cas, il est nécessaire de faire appel à des professionnels. Ces derniers préparent l’emplacement, posent les éléments, disposent les armatures, décoffrent, installent le drainage, etc. Ils mettent leur savoir-faire à contribution pour la réalisation de votre projet et prennent en compte les caractéristiques de votre terrain pour que le tout tienne bien en place.

 

Le mur poids

 

Les murs poids sont très épais et sont formés de pierres ou d’éléments préfabriqués empilés. Comme pour les murs autostables, la construction par un spécialiste est impérative. Voici les différentes sortes : 

 

Le mur en gabions

 

 

Le mur en gabions comprend des cages de grillages métalliques soudées et empilés. Pour le montage, les professionnels préparent la base, les renforts et les remplissent au fur et à mesure de cailloux.

 

L’enrochement

 

 

D’imposantes roches sont superposées selon une certaine pente à l’aide de gros engins qui procèdent tout d’abord au terrassement du terrain puis posent les pierres.

 

Le mur en pierre sèche


 

Contrairement à un talus enroché, un mur de soutènement en pierre sèche est constitué de plus petites pierres non jointées entre elles qui donnent un rendu esthétique et authentique. C’est pourquoi la sélection en amont des pierres demande beaucoup de recherche. Tous les exécutants ne maîtrisent pas cette technique. Il faudra peut-être vous adresser à un spécialiste.

 

Le mur en éléments

 

 

Ce type de mur de soutènement consiste en l’empilement d’éléments préfabriqués qui peuvent prendre plusieurs formes : caissons, poutres, blocs, etc. Vous pouvez ensuite les remplir de végétaux.

 

Il existe encore d’autres procédés comme la terre armée, plutôt utilisée pour les gros chantiers. Il s’agit en quelque sorte d’un sol renforcé par des armatures qui maintiennent des parements préfabriqués en béton armé à du remblai en terre. Mais nous pouvons aussi trouver des systèmes de parois, du remblai consolidé grâce à des éléments géosynthétiques, etc.

 

Le drainage, fonction indispensable du mur de soutènement

 

Pour éviter que l’eau s’accumule à l’arrière du mur et crée une poussée hydrostatique endommageant le mur de soutènement, il est essentiel de mettre en place un système de drainage. Il est en général prévu par le bureau d’étude en même temps que le choix du type de mur. 

 

L’eau peut être rejetée de manière naturelle, c’est le cas avec des murs en pierres par exemple.

 

Quant aux autres murs, vous devez envisager d’installer, en fonction de votre dispositif de retenue et selon les recommandations des spécialistes :

  • des barbacanes : des fentes verticales pour faire s’écouler l’eau.
  • du géotextile : un feutre résistant et perméable qui laisse s’évacuer l’eau, mais retient la terre.
  • des massifs drainants : un ensemble composé de remblai, de géotextile et d’un réseau d’évacuation.

Ajoutons que des regards doivent permettre de vérifier que tout fonctionne correctement. 

 

L’entretien d’un mur de soutènement

 

L’efficacité du mur de soutènement dépend aussi de son maintien en bon état. 

 

Pour cela, vous devez contrôler que les systèmes de drainage ne se bouchent pas avec le temps. 

 

De plus, faites attention aux végétaux que vous plantez près du mur. En effet, les racines peuvent engorger les conduits et affaiblir les performances de l’ouvrage. 

 

Notez encore qu’il vous faudra prendre en compte les charges que peut soutenir le mur si vous avez pour projet de construire un aménagement ou bien de modifier les passages ou stationnements des véhicules.

 

Enfin, vous ne devez en aucun cas faire des trous au bas du mur, rehausser l’édifice ou en construire d’autres aux alentours. N’hésitez pas à vous tourner vers un bureau d’études pour toute volonté de changement.

 

Faites appel à des professionnels pour construire un mur de soutènement

 

Nous l’avons vu dans cet article, vous ne pouvez pas mener à bien un projet de soutènement seul. Les travaux à réaliser sont lourds. En outre, la mise en œuvre est complexe en raison de l’analyse préalable du sol, de l’entretien, des drainages et des finitions. Sans l’assurance d’une grande solidité, vous risquez le glissement de terrain et l’effondrement de votre structure à cause de la poussée de la terre ou de l’infiltration de l’eau. C’est la raison pour laquelle des normes strictes doivent être respectées et que vous avez besoin de faire appel à des professionnels. Ce qui est préférable, afin de sécuriser l’ensemble de vos travaux, est de faire appel à une entreprise tous corps d’état de la conception par des architectes à l’application technique par des artisans qualifiés.

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